« Les professeurs ont directement attaqué » (20 sec)

Yousra (19) & Siham (17), élèves au Lycée Public Pierenberg d'Anvers

L'école revient sur sa mauvaise approche

« Notre réaction vis-à-vis de leur tenue n'était pas bien »

Chantal Van Hove, accompagnatrice d'élève au Lycée Pierenberg d'Anvers : « Jusqu'en octobre, elles venaient encore à l'école en jeans moulants avec un petit top. Le jour suivant les vacances de Toussaint, elles sont soudain apparues en habit de prière : seule une petite partie de leur visage était encore visible. Trois filles la même journée. Elles n'étaient même pas meilleures amies. Une de ces filles était très active au sein du conseil des élèves. On s'est tout de suite indignés : « Ce n'est pas possible. Il est clairement écrit dans le règlement : pas de voiles à l'école. » ‘Pourquoi fais-tu ça, tu vas te marier peut-être’, avons-nous demandé. ‘On ne peut quand même pas les envoyer en stage comme ça’, disaient les collègues. »

« Ils nous posaient tellement de questions bizarres » (35 sec)

Farah (16) & Samira (16), élèves du Lycée Public Pierenberg d'Anvers

Chantal Van Hove: « Nous avons alors entamé une discussion, nous avons fait venir l'inspecteur de religion islamique et il s'est adressé à toute l'école. Et soudain la demande est venue du conseil des élèves : 'Nous voulons un nouvel accord sur le voile pour les excursions'. 'Nous ne comprenons pas bien votre réaction', avons-nous dit. L'une des filles répondit : 'Nous ne comprenons pas votre réaction. Je suis une fille du conseil des élèves, je viens avec une autre tenue et la seule chose que vous demandez c'est si je vais me marier, osi c'est mon choix personnel. Quelles sont en fait vos questions ?' »


« Il est possible de faire reculer le processus de radicalisation. Dans ce cas, le professeur peut avoir un rôle important. »

(Bilal Benyaich, politologue et spécialiste de la radicalisation islamique)


Chantal Van Hove: « Je la vois encore entrer dans mon bureau en pleurs. Elle se demandait si elle était soudain devenue une autre Farah. Je me souviens encore avoir répondu : ‘Tu n'es pas une autre Farah, tu es ma Farah du conseil des élèves.’ Elle a résumé toutes les questions que tous les professeurs lui avaient posées. Des questions que nous lui posions en fait par inquiétude. L'élève elle-même a traversé un processus de deux ans, et nous devons réagir en deux secondes. C'est comme ça que vous faites parfois des erreurs. »

« Nous avons parlé et cherché ensemble des solutions » (27 sec)

Farah (16) & Samira (16), Yousra (19) & Siham (17), élèves du Lycée Public Pierenberg d'Anvers

Chantal Van Hove: « C'est là que j'ai compris que notre réaction n'était pas la bonne. On a renoué le dialogue : ‘Est-ce que nous pouvons t'envoyer comme ça en stage chez Zara ?’ Elles ont compris que ce n'était pas possible et que sans diplôme, elles n'étaient rien. Nous avons aussi informé les parents. Ils ne savaient pas d'où venait leur comportement et ne l'approuvaient pas. Nous avons convenu de nous tenir mutuellement au courant. »

« Une nouvelle proposition fut émise par le conseil des élèves pour le port du voile en excursion. Certaines personnes pensent : c'est donner raison à l'islam. Mais ce n'était manifestement pas le cas : nous avons tout de suite retrouvé ces filles dans leur pantalon en jeans. Il est possible qu'elles se soient simplement senties reconnues, respectées, entendues ... Sur demande du conseil des élèves, elles peuvent désormais mettre leur voile si elles vont en excursion pendant les heures d'école. C'est cette conduite ouverte et honnête qui les intéresse, le fait d'établir un dialogue : ‘Je ne te comprends pas, explique-moi un peu pourquoi tu agis comme ça…’ »

« Je me sens de nouveau chez moi à l'école » (44 sec)

Farah (16) & Samira (16), Yousra (19) & Siham (17), élèves du Lycée Public Pierenberg d'Anvers

Chantal Van Hove: « Le fait d'aller trop loin dans le processus identitaire est une radicalisation problématique. Tout comme c'est le cas avec la drogue, on se perd dans sa foi et c'est ainsi qu'on tombe dans l'extrême. La radicalisation n'est en soi pas un problème, c'est quelque chose dans le processus identitaire des jeunes pour lequel vous devez fournir une alternative. »


Parfois les professeurs paniquent ou balayent les opinions radicales. Un jeune pareil risque de se fermer totalement et de ne plus en parler du tout. Ce n'est qu'alors que ça devient un problème, car il est possible qu'il ou elle se radicalise plus tard. »

(Jannie Noppe, criminologue à l'Université de Gand)


Conseil : Collaborez

« Le professeur de religion islamique ne peut pas tout gérer seul »

« Nous déléguions les problèmes » (28 sec)

Chantal Van Hove, accompagnatrice d'élève au Lycée Public Pierenberg d'Anvers

Chantal Van Hove, accompagnatrice d'élève au Lycée Public Pierenberg d'Anvers : « Avant, nous déléguions souvent les problèmes au professeur de religion islamique, mais nous remarquions que les discussions n'étaient pas toujours axées sur le fond. Le professeur de religion islamique racontait ce qui était écrit dans le Coran et la discussion s'arrêtait là. Ces discussions vont souvent bien plus loin dans d’autres matières. »

Mohamed Filali, professeur de religion islamique à l'Athénée Royal d'Anvers : « Les jeunes radicalisés ne font pas confiance au professeur de religion islamique. Ils ont appris à ne pas poser de questions. Je suis là en tant que professeur, avec cette fonction. Les élèves le savent. Ça perturbe notre communication. Ils peuvent très bien évaluer la manière dont je vais réagir à leurs questions. Donc ils se taisent. Les jeunes radicalisés apprennent à ne pas provoquer de discussion. Ils pensent aussi qu'ils connaissent déjà toutes les réponses via internet. Je n'ai pas d’emprise là-dessus. »

Chantal Van Hove, accompagnatrice d'élève au Lycée Public Pierenberg d'Anvers : « Nous remarquons que nous y arrivons mieux ensemble. Le professeur de religion islamique et le professeur de religion sont bien sûr très importants dans l'ensemble, mais tous les autres et toute l'équipe scolaire en parlent avec eux. C'est de cette façon que l'on apprend à mieux se connaître, et c'est uniquement comme ça que l'on peut parvenir à un résultat. »


« Une attitude radicale est souvent une couverture qui dissimule d'autres problèmes. »

(Jessika Soors, fonctionnaire de déradicalisation à Vilvorde)


Vers une bonne approche

« Que faire si un jeune se radicalise ? »

En tant qu'école, ne fermez pas les yeux face aux opinions radicales venant d'élèves. Exclure, punir ou ignorer ne fait que pousser les jeunes à adhérer à des groupes dans lesquels ils sont entendus. Engagez une discussion, continuez à essayer de nouer contact. Ne les abandonnez pas.


  • Étape 01

    Ayez une image globale

    Cliquez ici pour apprendre à reconnaître les signaux de la radicalisation.

« Les élèves qui se taisent, ce sont eux qui m'inquiètent » (63 sec)

Mohammed Filali, professeur de religion islamique à l'Athénée Royal d'Anvers

Vous vous faites du souci au sujet d'un élève ? Surveillez les signaux qui peuvent indiquer une radicalisation, contrôlez-les et cherchez d'autres potentiels facteurs de risque pour cet élève. Cette liste de questions vous aide à évaluer si votre inquiétude est justifiée ou non.

Ne faites pas qu'examiner cette liste. Parlez avec des collègues, les parents, les amis de l'élève. Partagent-ils votre inquiétude, constatent-ils la même chose que vous ? Faites attention aux conclusions trop hâtives. Les idées radicales et l'activisme font partie de la quête identitaire des jeunes. Si vous considérez cela sous cet angle, vous pouvez orienter ce comportement d'une meilleure manière que lorsque vous réagissez émotionnellement par peur ou par aversion.

Questions sur les signaux

L'élève s'isole-t-il, s'exclue-t-il, coupe-t-il les ponts avec ses amis, camarades de classe ?
Fait-il l'apologie de ses idéaux et s’oppose-t-il à une société et à des organisations qui ne partagent pas ses idéaux ?
Vit-il avec une image de l'ennemi et proclame-t-il des menaces à l'encontre de cet ennemi ?
Présente-t-il des signes extérieurs d'une possible radicalisation : tenue vestimentaire, barbe longue, cheveux rasés ...? Est-ce que son profil en ligne ressemble plutôt à un message idéologique ?
Parle-t-il d'une sorte de ‘nouvelle famille’ (identité de groupe) ?
Dit-il qu'il doit passer à l'action, se battre ? Légitime-t-il la violence ?


Questions de contrôle

Se peut-il que ce qu'il dit ou fait indique aussi un autre problème ?
L'élève ne cherche-il pas simplement à provoquer alors qu'il ne partage pas vraiment l'idée ou l'idéologie ?
Est-ce la première fois que vous percevez ce comportement ou avez-vous des expériences semblables ?
Comment vos collègues et le CLB (le centre PMS) considèrent-ils ce comportement ?
Est-ce que ce qu'il pense influence aussi ce qu'il fait ?


Facteurs de risque

L'élève se trouve-t-il au sein d'un réseau négatif, est-il très isolé et aliéné ?
Y a-t-il des problèmes avec le développement de son identité (liés au genre, harcèlement ...) ?
Y a-t-il des personnes radicalisées dans son entourage qui l'influencent ?
Traverse-t-il des crises personnelles (divorce, conflit avec un professeur, père strict ...) ?
A-t-il connu des expériences frustrantes (ex. contrôles de police ...) ?
Les résultats scolaires sont-ils mauvais (manque de perspectives d'avenir) ?
Y a-t-il un problème psychique (autisme, dépression, dépendance ...) ?



(Zie ook Radicx, vroegtijdig signaleren van radicalisering)

  • Étape 02

    Parlez avec l'élève

    Cliquez ici et découvrez les conseils de discussion.

« Les règles strictes à l'école ont eu un effet inverse, les élèves ont décroché » (67 sec)

Liesbeth Heuring, accompagnatrice d'élève et professeur de cours généraux au Lycée Public Pierenberg d’Anvers

Chantal Van Hove: « Nous réagissons souvent par ignorance, par peur. La plupart du temps nous adoptons une attitude répressive. Nous leur demandons des comptes, les sanctionnons, nous désapprouvons. Nous oublions d'écouter, de débattre ou de dialoguer. Bien souvent parce que nous craignons de ne pas savoir gérer ce débat. Mais c'est justement là qu'est notre devoir pédagogique. C'est sur ce point que les écoles peuvent et doivent faire la différence. »

« Dans notre école, nous avons récemment clarifié ce changement : d'une culture plus répressive vers une culture plus ouverte. Aider les élèves à prendre leur responsabilité, à partir de ce qu'ils savent bien faire, de leurs talents (en quoi es-tu bon, avec quoi peux-tu construire ton avenir). »

Neuf conseils de discussion :

Il n'y a pas qu'une seule et unique façon de réagir si vous soupçonnez qu'un élève se radicalise. Dans la plupart des cas, la meilleure première approche est la discussion. Faites-en une discussion participative (« nous »), offrez des perspectives, faites des corrections là où c'est nécessaire, mais soyez aussi surtout pédagogue. Consultez les neuf conseils de discussion.
  1. Faites preuve d'intérêt

    Trouvez le bon moment. Exprimez votre inquiétude et votre anxiété, sans dramatiser. Montrez un intérêt sincère vis-à-vis de ce que l'élève dit ou la manière dont il se comporte. Montrer de l'empathie vis-à-vis de l’indignation du jeune face à des situations injustes est une manière d'entrer en contact.
  2. Vous pouvez avoir un autre avis

    Laissez l'élève raconter lui-même comment il l'envisage, ce qu'il a sur le cœur. Dites-lui que ce n'est pas grave d'avoir un avis différent. Prenez ses idéaux au sérieux : ne vous en moquez pas, ne les sanctionnez pas.
  3. Posez des questions ouvertes

    N’ayez pas des idées préconçues. Posez les bonnes questions ouvertes pour pouvoir évaluer correctement la situation. Penchez-vous sur la signification que les jeunes donnent à leur conduite au lieu de vous focaliser sur des faits et des détails. Ne demandez pas directement ‘Pourquoi fais-tu/dis-tu ça ?’ mais ‘Qu'est-ce qui te fait dire/agir comme ça ?’, ‘Peux-tu expliquer ce que cela signifie pour toi ?’
  4. Évitez les "nous-ils"

    Ne tombez pas dans un discours binaire du type "nous-ils". Encouragez la réflexion personnelle en apportant des informations et en posant les bonnes questions : ‘Que veux-tu dire par ...’, '’Est-ce que tu peux comprendre que d'autres personnes...’
  5. Posez des questions sur la situation familiale

    Recherchez le bien-être socio-émotionnel du jeune. Demandez comment ça va à la maison, avec la famille et les amis. Posez des questions sur ses hobbys et ses loisirs. Sur ce qui va ou va moins bien à l'école. Demandez-lui ce qu'il aime et avec quels cours il a des difficultés.
  6. Fixez des limites

    Fixez des limites et dites clairement quel comportement (ex. vêtements, exclusion, provocation, humiliation ...) ou quelle façon de parler (discriminante, blessante, fanatisante) ne sont pas corrects. Surveillez ces limites et veillez à ce que l'école soit sur la même longueur d’onde.
  7. Sachez de quoi vous parlez

    Pour pouvoir imputer une conduite, des symboles et des déclarations (radicalisation islamique, activistes du bien-être des animaux, extrême droite ...), vous devez bien savoir de quoi vous parlez. Quelle est par ex. une déclaration inquiétante ? Essayez aussi de rassembler suffisamment d'informations susceptibles de corriger les opinions extrêmes des jeunes.
  8. Un élève dessine des croix gammées sur son plumier. Que faire/dire ?

    Ne faites pas comme si vous ne l'aviez pas vu. Ne relativisez pas la chose. Cherchez à savoir ce que les symboles ont comme signification pour lui. Que sait-il des nazis, d'Hitler, des idées d'extrême droite ? Les adolescents aiment simplement choquer leur entourage. Vous ne devez peut-être pas chercher plus loin. Mais montrez que vous l'avez vu et que vous ne trouvez pas ça correct : « Je vois ces dessins sur ton plumier comme le signe que tu soutiens des idées qui incitent à la haine. Voilà pourquoi je ne suis pas d'accord avec ça. J'aimerais bien que tu effaces ces croix gammées et que tu n'en dessines plus. »
  9. N'abandonnez pas

    L'élève ne veut pas parler ? Continuez à persévérer, ne lâchez pas prise. Montrez que vous restez disponible, quel que soit le temps que ça prend, jusqu'à ce que le jeune soit prêt à établir un dialogue avec vous.
  10. Impliquez les collègues

    En tant de professeur, vous n'êtes pas seul. Il y a aussi les collègues, les accompagnateurs internes d'élève, le CLB (PMS), les amis, les parents. Cherchez à vous ajuster, partagez vos constatations, présentez vos convictions et vos observations les uns aux autres.
  11. Qui parle avec l’élève ?

    Chaque professeur le peut. Vous ne devez pas tout savoir sur la culture, la religion ou l'idéologie du jeune. Il est plus important de montrer un intérêt sincère. Déterminez à l'avance le moment où la discussion aura le plus de chance de porter ses fruits :
    • Une relation de confiance est-elle essentielle ? Dans ce cas, est-ce qu'un accompagnateur d'élève ou professeur est désigné ?
    • Avez-vous besoin de faire preuve d'autorité ? Dans ce cas, le directeur ou un professeur qui inspire l'autorité est peut-être le meilleur interlocuteur ?
    • Avez-vous besoin d'un professeur qui est en bons termes avec l'élève ?
    • Avez-vous besoin d'un professeur qui connaît bien le milieu du jeune ou plutôt quelqu'un d'extérieur ?


  • Étape 03

    Trouvez de l’aide auprès de collègues ou d’externes

    Cliquez ici et découvrez quelles personnes ou instances peuvent vous aider.

Concertation avec le centre PMS. Cherchez à déterminer les limites de l’accompagnement d’élève. Quelle expertise est déjà présente à l’école (ex. approches face à une conduite transgressive…) ? Et lorsque ce n’est pas suffisant, l’école manque-t-elle de ressources (détection des déclarations problématiques, problèmes d’autorité, parents injoignables, coupure sociale, isolement…)

Qui sont les figures clés (par ex. amis, chef du mouvement de jeunesse famille, imam …) et comment pouvez-vous les joindre, quels sont les facteurs protecteurs ou bien justement aggravants ?

Le rôle des parents

Investissez dans l’implication des parents dans l’école (visites, portes ouvertes, contacts parentaux obligatoires). Veiller à utiliser un discours inclusif (‘nous’), faites sentir que vous vous faites mutuellement confiance et que vous êtes impliqués dans l’éducation de votre enfant. Communiquez de la façon la plus ouverte possible. Les parents n’ont parfois plus d’emprise sur leur enfant. Demandez-leur d’abord à quel sujet ils se font du souci et quelle approche de leur fils ou fille ils revendiquent.

Regardez ensemble comment ils :
  • peuvent surveiller le comportement de leur enfant sur internet, ce qu’ils font et lisent en ligne,
  • peuvent avoir des discussions sur ce qui se passe dans le monde, sur la démocratie, les principes de l’islam, comment ils peuvent vérifier si leur enfant a des pensées extrêmes,
  • peuvent vérifier quels amis leur fils ou fille fréquente de sorte qu’ils puissent les corriger à temps,
  • peuvent garder contact avec l’école. Les professeurs et la direction peuvent ainsi intervenir ensemble avec les parents si ça se passe mal. Demandez-leur ensuite quelles personnes de soutien peuvent éventuellement aider.
Dans le combat contre la radicalisation, la famille, le noyau familial, est la meilleure arme.

(Rachid Benzine, islamologue française)

Les autorités locales jouent un rôle crucial dans le cadre de l’approche et de la prévention de la radicalisation parce que les processus de radicalisation se passent souvent dans le contexte local. En cas d’éventuels soupçons de radicalisation, les écoles peuvent les faire examiner par le fonctionnaire de déradicalisation ou de prévention ou le point de contact de la police locale sans pour autant lancer une chasse aux sorcières. Le CLB (le centre PMS) peut faire office de plaque tournante pour transférer les élèves vers un service d’aide adapté.

Le réseau d’experts-islamologues donne des explications aux classes et aux collaborateurs de première ligne (professeurs, collaborateurs des centres PMS, accompagnateurs de projet time out). En cas de discussions sur la religion ou si des élèves expriment des idées radicales, les experts cherchent – en concertation avec l’ école – une réponse adéquate.